LA LITTERATURE ESPAGNOLE DE LA DEMOCRATIE 1977-2020

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C’est un peu difficile de faire un résumé d’une période assez longue, mais le roman d’Eduardo Mendoza ‘La vérité sur le cas Savolta’ pourrait être considérée comme le début de la littérature espagnole de la démocratie. Le sujet abordée dans le roman n’est pas tellement important par rapport à l’style et la façon de raconter l’histoire. C’est ça qui, avec tous les nuances que l’on veut, marque une transition claire et nette avec le passé. Avec le temps bien sûr les thématiques vont changer avec l’évolution de la société, mais la génération d’écrivains qui commence à publier avec l’évènement de la démocratie constitue un renouveau clair de la littérature espagnole.

Les auteurs les plus représentatifs de cette génération seront Eduardo Mendoza, Javier Marias, Jaime Vila-Matas, Rosa Montero, Francisco Umbral, Almudena Grandes, Juan Jose Millas, Jose Luis Sampedro, Luis Landero, Felix de Azua, Alvaro Pombo ou Antonio Munoz Molina font partie des meilleurs représentants d’une génération plus ouverte à d’autres littératures et thématiques, par rapport à la génération précédente des Delibes, Goytisolo, Benet, etc, plus liée a l’exile et la dictature. Juan Marse, si bien il appartient à une autre génération, il arrive à faire encore deux chef d’œuvre les annees 80 et 90 (voire les titres en bas).

Les années 90 nous offrent les voix d’une autre génération, déjà libéré de certains sujets mais qui ne renonce pas a aborder les sujets du passe si bien avec une autre optique : Ignacio Martinez de Pison, Albert Sanchez Pinol, Francisco Casavella, David Trueba, Rosa Regas, Soledad Puertolas ou Gustavo Martin Garzo.

Dans ces années la littérature de ‘best sellers’ arrive aussi en Espagne. Arturo Perez Reverte est le principal écrivain, bien que beaucoup de ces romans sont d’une bonne qualité. Carlos Ruiz Zafon est devenu un phénomène global il y a quelques années, mais en Espagne Lucia Etxeverria et Joe Carlos Manas ont vendu beaucoup de livres dans les années 90. Javier Moro et alberto Vazquez Figueroa sont des auteurs très connus aussi.

Le polar des années de la transition et là la démocratie a été clairement domine par le talent incommensurable de Manuel Vazquez Montalban, créateur de l’atypique inspecteur Carvalho. A l’ombre de Vazquez Montalban ont grandi Lorenzo Silva, Calos Zanon, Victor del Arbol ou David LLorente pour ne citer que certains.

Le terrorisme de l’ETA a été un sujet traumatique et constant pendant beaucoup d’années en Espagne, et aborde sur des angles différents par Bernardo Atxaga (‘Le fils de l’accordéoniste’), Juan Madrid (‘Dias contados’) et Fernando Aramburu (Patria), ou même Vazquez Montalban (Galindez).

La question du passé de l’Espagne est revenue avec force au début de la décennie 2000 avec la figure de Javier Cercas, qui dans la lignée d’Emannuel Carrere a publie plusieurs livres sur des épisodes différentes de l’histoire espagnole . Autour du concept de mémoire historique plusieurs romans furent publiés par Dulce Chacon (La voz dormida), Alberto Mendez (le superbe livre de récits ‘los girasoles ciegos’). L’œuvre de Rafael Chirbes constitue aussi un bon résumé de l’histoire de l’Espagne depuis la fin du franquisme, bien qu’il a connu la célébrité et l’applaudissement unanime de la critique avec les romans ‘Cremation’ et ‘Dans le rivage’, deux chroniques sur la bulle immobilière et la crise postérieure respectivement.

La périphérie de l’Espagne a donné des bons auteurs pendant ces années, avec des auteurs comme Bernardo Atxaga, Manuel Rivas, Sergi Pamies ou Quim Monzo qui n’ont pas de problèmes à alterner l’écriture en catalan ou en espagnol selon les occasions. La thématique de ladite ‘Espagne vide’ a été abordée par des romans comme ‘Intemperie’ de Javier Carrasco ou ‘La pluie jaune’ de Julio Llamazares.

 Les dernières années ont vu l’émergence de plusieurs femmes qui ont amasse la plupart des prix et l’attention de la critique : Sara Mesa, Marta Sanz et Cristina Morales. D’autres auteurs récents intéressants a nommer : Manuel Vilas (‘Ordesa’), Andres Barba, Luisge Martin, Isaac Rosa ou Milena Busquests.

MES CONSEILS DE LECTURE (complètement personnelles J) :

  • ‘L’Amant bilingue’ o ‘Calligraphie des rêves’ de Juan Marse
  • ‘Cicatrice’ de Sara Mesa
  • ‘Anatomie d’un instant’ ou ‘Soldats de Salamina’ de Javier Cercas
  • ‘Le mal de Montano’ de Vila-Matas
  • ‘ Sefarad’ de Munoz Molina
  • ‘ Un cœur si blanc’ , ‘Demain a la bataille pense a moi’ de Javier Marias
  • ‘Cremation’ e ‘sur le rivage’ de Rafael Chirbes
  • ‘La sourire etrusque’ Jose Luis Sampedro

https://www.babelio.com/liste/262/la-litterature-espagnole-du-20e-siecle

https://www.babelio.com/livres-/litterature-espagnole/444

Damian

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